Il existe, au large du Bout du Monde, une île battue par les vents, peuplée de petits moutons noirs. Vous pouvez constater la particularité de leur petite taille : celle-ci est la résultante d'une parfaite adaptation de la bête à laine à son milieu. Landes rases, aucun arbre... Autrement dit, pour survivre : manger peu et minimum de prise au vent.
La raréfaction de la nourriture sur cette île a, peu à peu, poussé les moutons à se rapprocher des habitations. Autre spécificité de l'île : l'hortensia. Les iliens aiment à orner leurs jardins de ces buissons aux boules généreuses et colorées.
Affamés, les petites pelotes laineuses insulaires ont vraisemblablement remarqué à leur tour ces belles gourmandises aux couleurs tendres et n'ont pas résisté longtemps à l'appel.
Un premier, téméraire, a croqué... et validé.
Le BÊêêê ! est passé.
Les jardins, petit à petit
se sont défleuris
Les moutons n'ont pas grossi
mais
mais
mais...
l'île compta de moins en moins d'ovins, sans que l'on puisse en expliquer la cause. Pas de symptôme maladif. Pas de corps inanimés en bas des grèves, entre deux rochers ou au pied de la falaise. Pas d'allées et venues d'embarcations étrangères depuis longtemps. Pas de rapace géant survolant à l'affut, l'île dénudée...
Les questions restèrent sans réponse
Jusqu'à ce qu'on lève le nez
puis deux
puis trois
puis quatre
...
Oui,
comme je vous l'avais dit, une bien étrange mutation a été remarquée tout récemment parmi les troupeaux d’ovins d’une petite île au cœur de la mer d’Iroise…
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| Mutation des petits moutons noirs qui broutaient des hortensias |
DRIIIIIIIIIIING !!!
Et bien, c'est tout pour aujourd'hui.
Vous avez été particulièrement sages, vous aurez tous le droit de venir voir la prochaine exposition de Biploum au Conquet, du 02 au 15 septembre.
Allons allons calmez-vous.
Oui je sais, ça déchire sa race...
Allez filez en récréation canaillous.
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